Bien souvent défini comme le Feng Shui indien, le Vastu Shastra est en fait son ancêtre, arrivé en Chine avec les moines bouddhistes au V° siècle avant Jésus-Christ, où il s’est adapté à la culture locale. Au fil des siècles, chaque discipline a développé ses propres spécialités, c’est pourquoi aujourd’hui leurs approches sont différentes. Le Vastu ne se limite pas à intervenir sur la décoration d’un lieu : au contraire, c’est une science tout autant structurelle, énergétique et humaine que spirituelle.
Faisant référence à l’habitat comme le lieu où le Divin (ou la nature créatrice) et l’homme résident ensemble, le Vastu Shastra s’applique parfaitement à nos sociétés et modes de vie actuels car ses fondements sont universels.
Traitant de la construction des bâtiments et des temples, ses principes constituent un énorme bagage de connaissances, transmises oralement de génération en génération et de Maitre à disciple. Il a été recensé parmi les 64 Arts traditionnels de l’Inde qui ont été codifiés dans les textes sacrés les plus anciens de l’humanité que l’on appelle les Védas, qui sont des textes de « savoir » connus sous les noms de Rig Vedas, Yajur Veda, Sama Veda et Atharva Veda.
Les enseignements mentionnent que parmi les 64 Arts Indiens, le métier d’architecte est le plus difficile car il doit connaître et intégrer tous les autres. Le Vastu Shastra est extrait du Sthapatya Veda, faisant lui-même partie de l’Atharva Veda.
Peu connu en Occident où l’on pratique essentiellement la Géobiologie et le Feng Shui, on trouve pourtant de nombreuses références au Vastu dans plusieurs anciens courants littéraires indiens et on retrace cette science jusqu’à 6000 ans avant Jésus Christ.
Au fil des siècles, ses principes ont été rédigés par de grands sages, les Rishis, qui savaient canaliser l’énergie divine, lire les lois de l’univers et donner du sens à leur manifestation à travers les pratiques quotidiennes de l’homme.
Certains textes attestent que, jadis, les lignes directrices Vastu Shastra ont été utilisées dans la réalisation de tous types de constructions et quelles que soient les castes dont les personnes faisaient partie : sites sacrés, palais royaux, édifices gouvernementaux … mais également dans celle des maisons.
Seuls les temples qui ont résisté à l’épreuve du temps nous en ont laissés la trace, car ils étaient construits dans les matériaux les plus nobles.
L’étude des monuments architecturaux a permis de reconnaitre de nombreux édifices issues d’autres cultures comme étant construits sur les mêmes principes : les règles de construction du Vastu Shastra sont identiques à celles des temples d’Orient et d’Occident, les pyramides d’Egypte et d’Amérique du Sud, les sites gallo-romains et mégalithiques, les églises et les cathédrales et bien d’autres encore …
Les anciens textes décrivent les principes fondamentaux de cette discipline comme l’art de concevoir un projet à travers des règles sur :
… Le tout en lien avec la géométrie sacrée, les proportions du nombre d’or, les ondes de formes, les énergies cosmo-telluriques et les rythmes de la nature.
Malgré une tradition millénaire et, comme bien d’autres sciences, le Vastu s’est effacé au fil du temps et de l’histoire de son pays. Aujourd’hui, les architectes indiens contemporains redécouvrent cet art sacré qui connait un véritable essor depuis la fin des années 1900. Les enseignements du Vastu ont été remis au programme des cours universitaires et font partie d’une véritable filière professionnelle qui poursuit ses investigations dans les recherches et la traduction d’anciens textes.
En Europe, le Vastu s’est essentiellement fait connaitre grâce aux relations privilégiées entre l’Inde et les anglo-saxons et à travers les grandes entreprises faisant déjà appel à son descendant, le Feng Shui.
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